Appendicite aiguë : que faire ?

La survenue d’une urgence sanitaire nous prend toujours au dépourvu quelle que soit sa nature. Dans le cas d’une crise d’appendicite aiguë, même si l’on a été préalablement mis en connaissance de l’existence de la maladie, faire face à une telle situation reste une épreuve difficile. Cependant, malgré la panique, il est fortement conseillé d’adopter les bons gestes afin de ne pas empirer la situation. La première mesure consiste à envisager de transporter le patient vers un centre de soins le plus près. Pour cela, il convient de disposer d’un moyen de transport en se servant d’un véhicule personnel ou en faisant appel à une entreprise de transport sanitaire. Cette dernière option s’avère particulièrement être la plus adaptée puisque la plupart des véhicules de transports sanitaires ont été spécialement conçus pour pouvoir transporter les patients dans de meilleures conditions.

Mieux comprendre l’appendicite aiguë

Une crise d’appendicite aiguë se traduit par l’inflammation due à l’infection de l’appendice, une excroissance située au début du colon, ayant une fonction immunitaire. L’infection de l’appendice résulte généralement de l’obstruction de sa lumière par une accumulation de matières fécales, à tel point que le colon ne puisse plus les expulser. L’infection de l’appendice connaît plusieurs stades d’évolution dont la forme localisée à l’instar de l’appendicite catarrhale, le plastron appendiculaire, qui peut par la suite aboutir à un abcès appendiculaire. Elle peut également prendre une forme généralisée.

Les symptômes d’une appendicite aiguë

L’infection de l’appendice peut facilement être reconnue par une douleur commençant au milieu du ventre, et qui va par la suite se déplacer au niveau de la fosse iliaque droite. La douleur se caractérise par une forme de crampes abdominales, qui augmentent en intensité à chaque mouvement du ventre à travers la respiration, la toux, ou encore les petits sursauts. La crise peut également s’accompagner d’une fièvre, de nausées, de vomissements, de constipation, de diarrhée ou encore d’une incapacité à marcher. À un stade avancé, la douleur provoquée par l’appendicite peut carrément couvrir tout l’ensemble du ventre et peut occasionner des conséquences dangereuses.

Les traitements de l’appendicite aiguë

Jusqu’à ce jour, l’intervention chirurgicale reste la seule prise en charge appropriée face à une infection aiguë de l’appendice. Il consiste à effectuer une opération appelée appendicectomie, ce qui se traduit littéralement par l’ablation de l’appendice. Cette opération peut être pratiquée le jour même de la crise si l’infection a atteint un stade assez avancé ou encore être reportée le lendemain. Le patient est alors hospitalisé et doit rester à jeun. Une perfusion va permettre de l’hydrater et d’injecter les différents médicaments qui vont atténuer la douleur. Une fois toutes les conditions réunies, le chirurgien va alors procéder à l’intervention. L’ablation de l’appendice peut se faire de deux manières différentes :

  • La méthode classique, qui consiste à ouvrir une partie du ventre afin d’en extraire l’appendice.
  • La cœlioscopie, qui consiste à insérer dans le ventre un tube muni d’une caméra à partir d’une petite incision.

Une fois l’appendice retiré, le médecin va alors procéder à un lavage de la cavité péritonéale afin de se débarrasser des restes de bactéries et des substances sécrétées par l’infection. Un traitement à base d’antibiotiques sera également prescrit durant toute la période de convalescence du patient.

La période de convalescence

À la suite d’une ablation de l’appendice, le patient peut être renvoyé chez lui le jour même ou au bout d’un certain moment. Mais durant cette période, il est fortement conseillé de respecter les restrictions imposées par le médecin. Pour cela, le patient doit respecter la période de repos fixée, tout en évitant de prendre part à des activités susceptibles de le fatiguer. Le patient doit également effectuer un suivi régulier de son état de santé et doit signaler toute forme d’anomalie à son médecin traitant afin d’éviter les complications. La période de repos accordé par le médecin varie généralement en fonction de la technique de chirurgie ayant été pratiquée et de l’état du patient.