Le syndrome de Diogène : une maladie ou un mode de vie ?

Trouble de la personnalité ou vrai choix de vie, le syndrome de Diogène est un cas difficile à débattre. Pour comprendre ce phénomène, il va falloir creuser profond pour découvrir les causes, analyser les effets, et peut-être, trouver des alternatives. Zoom sur ce problème de société…

1- Le syndrome de Diogène : l’histoire

Retournons en arrière et faisons le point sur cette « maladie » atypique. Tout viendrait alors de Diogène de Sinope, philosophe grec de l’Antiquité. Précurseur de l’école cynique, Diogène préconisait, à travers le courant de pensée du Cynisme, la désinvolture, la vie simple et l’anticonformisme aux normes, aux usages et aux fondements de la société. Pour faire connaître sa doctrine, il vivait dans le dénuement et aurait même souhaité « être enterré comme un chien ». Il était connu pour vivre et manger comme un mendiant. Néanmoins, et des plus surprenants, la pensée de Diogène a influencé plusieurs philosophes tels que Nietzsche et les Stoïciens.

De nos jours, le syndrome de Diogène se caractérise comme étant un total refus de vivre en société. Les caractéristiques sont multiples, allant d’un état délabré (négligence de l’hygiène corporelle et domestique, etc.) jusqu’à des troubles du comportement. En d’autres termes, les personnes atteintes de ce phénomène vivraient comme un mendiant. Mais la question qui se pose est quelles sont les causes de ce problème de société ?

2- Les causes possibles

Nombreux scientifiques s’accordent à dire que ce phénomène est dû à des troubles du comportement et de la personnalité. Ces troubles pourraient être causés par une enfance difficile, un cocon familial délabré, une famille asociale, etc. Les raisons semblent être nombreuses malgré des statistiques peu exploitables pour débattre de la véracité de ces facteurs.

Il est également intéressant de discuter des causes externes, à savoir les facteurs socio-économiques qui ont pu interférer dans la vie de ces personnes si particulières. En pôle position : la dépression. Brisée par un choc émotionnel, un divorce ou le chômage, une personne dépressive n’a plus rien à perdre. Asociale et coupée du monde, elle ne voit plus l’intérêt de se conformer à la vie en société. Dans la société américaine, beaucoup de chômeurs vivent dans des conditions impensables, où drogue et amphétamine sont leurs « amis quotidien ». Cependant, en conclure que ce phénomène est à attribuer au syndrome de Diogène serait trop superstitieux, la question n’étant pas encore étudiée profondément par les spécialistes.

3- Les conséquences probables sur la société

Il ne peut y avoir de causes sans conséquences. Une personne vivant dans cet état peut-elle être un risque pour ses concitoyens ? La réponse est oui et non. En effet, une personne dépressive ou avec un trouble mental n’est pas le type d’ami que l’on souhaiterait avoir.

La réponse est également non, car l’anticonformisme peut être un choix de vie, sans interférence extérieure. Néanmoins, les cas sont nombreux et ne sont pas tous pareils, la définition du Syndrome de Diogène n’étant pas réellement précise.

4- Les alternatives

Soigner quelqu’un qui souffre du syndrome de Diogène ne se fait pas à coup de traitement ou par soins médicaux. Il faut d’abord l’inciter à réintégrer la société. Le travailleur social joue un rôle dominant dans ce processus. Cela commence par un accompagnement de l’individu, puis par un suivi des évolutions comportementales et enfin, un bilan général. L’État est également sollicité pour aider ces individus, via la création d’emploi, la prévoyance sociale, etc. Il existe également des entreprises qui se spécialisent dans le domaine. La société ALB CLEANER par exemple, propose de multiples services de nettoyage et d’hygiène (logement, entretien de tombes, accompagnement des personnes atteintes du syndrome, etc.) à Nantes et alentour.