Comment savoir si j’ai le diabète ?

La santé est une des chose essentielles de la vie. Pourtant les chiffres montrent qu’en 2019, un adulte sur deux ignorait qu’il était diabétique. Ce qui justifie la hausse soudaine du nombre de cas répertoriés. En effet, en 2020, on compte 463 millions d’adultes atteints contre seulement 422 millions en 2014. Avant de déterminer comment un sujet peut-il savoir s’il est atteint ou non, il est raisonnable de décrire cette maladie avant tout. Comment se manifeste et se transmet-elle? À quel moment un examen médical est-il indispensable?

Le diabète : qu’est-ce donc ?

Le diabète n’est pas tout à fait une maladie en soi, mais plutôt un état d’hyperglycémie permanente chez une personne. Les égyptiens l’ont déjà constaté à l’époque du pharaon Aménhotep III, au XVème siècle avant notre ère. Les malades étaient en état de soif permanente. Ce sont les médecins grecs qui ont donné ce nom. Le mot vient du radical «diabaïno» qui signifie traverser. Les sujets étaient toujours assoiffés, pourtant ils urinaient juste après avoir bu. Ils étaient comme traversés par l’eau sans rien en tirer. C’est Praxagoras de Cos (384-322 av. J.-C), un disciple de Socrate qui a fait pour la première fois le lien avec le sucre. Le mot latin «mellitus» (de dabètes mellitus) signifie sucré comme le miel, d’où le terme diabète sucré ou hyperglycémie.

Quelles en sont les causes ?

Cette maladie est héréditaire. Il se transmet d’une génération à une autre. Il y a 5% de risque de transmission si un seul parent est porteur contre 30 à 4% s’ils le sont tous les deux.

Il existe deux sortes de diabète. Le premier dit de type 1 ou insulino-dépendant (DID) atteint 10% des sujets et est constaté surtout chez les jeunes. Le DNID (Diabète Non-Insulino-Dépendant) ou diabète gras est le type 2. Il est fréquent chez les gens en surpoids et les vieux (diabète de la maturité).

Le pancréas ne produit plus assez d’insulines, hormone qui règle l’absorption de glucose par les cellules. Cela génère une hausse de la glycémie et endommage certains organes vitaux comme les reins, les yeux ou le cœur. Cela entraîne aussi un malfonctionnement au niveau des nerfs et des vaisseaux sanguins. Les sujets sont alors exposés à une menace permanente d’accident vasculaire cérébrale.

Quels sont ses symptômes ?

La polydipsie (soif intense) et la polyurie (excès d’urine) sont les premiers signes. Le sujet urine dès lors qu’il boit un peu d’eau. Les gens normaux urinent beaucoup car ils boivent beaucoup. Mais pour eux, c’est plutôt l’inverse. Ce qui cause un perpétuel sentiment de bouche sèche.

Un amaigrissement chronique est aussi remarqué chez ces personnes malgré une faim insatiable. À cela peut sajouter un trouble progressif de la vision.

La fatigue et la somnolence sont aussi des facteurs indiquant le trouble de glycémie. Le malade peut aussi être victime de crampes dans les mollets et des douleurs aux pieds.

Comment le dépister et à quel moment faire le test ?

L’examen sanguin est le seul moyen permettant de confirmer l’état diabétique d’un patient. Ce test est réalisé sur un sujet déjà à jeun 8 heures auparavant. Après une petite piqûre sur le bout d’un doigt, celui-ci est massé afin d’en obtenir une goutte de sang disposée ensuite sur une bandelette. Le glucomètre affichera quelques secondes plus tard le taux de glycémie. Si le dosage montre par deux fois un minimum de 126 mg, le résultat est positif. Toutefois, l’avis d’un médecin est obligatoire afin de confirmer le diagnostic.

Les dépistages sont conseillés si certains des symptômes cités ci-dessus persistent durant 5 à 6 mois. Chez une femme, il est suggéré de faire le test en absence de menstruation durant 24 à 28 semaines. Il sera plus facile de gérer le diabète

Le traitement du diabète se fait par l’administration d’insuline par voie orale ou par piqûre. Néanmoins, vivre avec le diabète exige une alimentation saine en évitant les nourritures riches en glucoses.